Himeji : visite du héron blanc pour le premier jour de l'année.
- Lucie
- 20 janv. 2019
- 3 min de lecture
Réveillon
Le 31 décembre, après un bon dîner de réveillon, nous avons profité de la merveille qu'est le château de Himeji, surnommé le héron blanc, lors d'une inoubliable balade nocturne hivernale dans une atmosphère de calme, de sérénité et de magie dont le Japon est l'un des spécialistes.






L'un des rêves de ma vie, c'est de voir Monsieur K en kimono. Etant donné que ça ne le branche pas des masses (à mon grand désespoir), je me suis contentée de ce décor photo. Je garde espoir.


Après ce moment d'enchantement dans le parc du château, nous avons continué notre promenade dans les rues de la ville de Himeji où les festivités du Nouvel An avaient déjà commencé pour les plus valeureux prêts à affronter le froid et à prier à minuit.








Jour de l'An




Nous avons consacré notre premier jour de l'année 2018 à la visite du héron blanc, le plus grand et le plus célèbre château du Japon. Le château est constitué d'un total de 83 bâtiments s'étalant sur une surface de plus de 233 hectares. Le donjon principal comprend 6 étages même s'il parait n'en avoir que 5 vu de l'extérieur. Si cet extérieur est sublime et mérite son titre de majestueux, l'intérieur lui n'a pas grand intérêt mis à part d'admirer la structure du bâtiment. Comme je l'ai déjà évoqué, la plupart des châteaux nippons sont vides, sans meubles ou décorations, contrairement aux châteaux français. Néanmoins, l'extérieur est époustouflant et mérite le détour. Le cinéaste Akira Kurosawa y a d'ailleurs tourné des scènes de Ran (1985) et Kagemusha (1980).


Le château de Himeji est l’un des rares châteaux japonais à être demeurés intacts depuis l’époque féodale, ce qui confère à cette construction vieille de 400 ans une importante notoriété sur le plan mondial et lui vaut d'être la première construction à avoir été classée sur la liste des patrimoines mondiaux de l’ UNESCO en 1993. Le château n’a jamais été détruit par des guerres, des tremblements de terre ou des incendies. Il survit ainsi dans sa forme originelle.
Au XIVe siècle, un fort occupait le site actuel du château. Au fil des siècles, les divers clans qui dirigeaient la région l’ont peu à peu agrandi. Les structures du château, telles qu’elles sont aujourd'hui, ont été achevées de construire en 1609. Ce château aux ouvrages défensifs solides et son intérieur en bois sont spectaculaires.





L’enduit de chaux qui recouvre le château ainsi que sa physionomie participent de sa magnificence et rappellent une aigrette ou un héron prenant son envol, d'où son surnom du héron blanc (Shirasagi-jo).





Les shashi-gawara qui ornent le toit sont des animaux mythiques protégeant, disait-on, du feu le toit du donjon. Les sceaux (mon) de nombreuses familles féodales installées dans l'ensemble du château témoignent de la présence des différents seigneurs (daimyo) tout au long de l'histoire.



Voici le mon Ageha chou, l'emblème du clan Ikeda qui a été à la tête du domaine de 1600 à 1617, et le Go-shichi no kiri ou sceau de la fleur de paulownia.



Un premier jour de l'année atypique et inoubliable qui a marqué la fin d'un périple dans l'ouest du Japon puisque le soir même nous retournions à Yokohama et que mes parents s'envolèrent vers la France trois jours plus tard. J'étais vraiment heureuse et je le suis toujours d'avoir partager ce Japon-là, fascinant et unique, avec mes parents à qui je dois tant et sans lesquels je n'aurais sans doute jamais réalisé mon rêve de vivre une vie nippone. Leur soutien et leur ouverture d'esprit ont largement contribué à la femme que je suis aujourd'hui.





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