Mes 30 ans au Japon...
- Lucie
- 16 juin 2017
- 3 min de lecture

Le gâteau d'anniversaire de ma super coloc!
Récemment j’ai fêté mes 30 ans au Pays du Soleil Levant (la vieillesse tout ça tout ça…). La vie et ses surprises, si un jour on m’avait dit que je passerais ce cap au Japon je ne l’aurais jamais cru. Cet anniversaire ne fut pas le plus heureux de ma vie (ce n'était pas la déprime non plus). Non pas à cause du nombre 30 (il parait que c’est le début de la meilleure période de la vie d’une femme). Le choc fut de le célébrer sans les miens : ma famille et mes amis. Car oui, la vie d’expat, c’est aussi ça : nos proches ne sont pas là. Et ça, ça fait mal et on y pense souvent.
Bien évidemment je ne suis pas seule au Japon ni au bord du gouffre (non parce que sinon c’était le seppuku direct). J’ai mes nouveaux amis (même si la relation est très différente de celle que j’ai avec mes amis de France), ma super coloc, mes adorables patrons qui sont devenus également ma petite famille, et bien entendu mon samouraï à moi (pas du tout pour le côté samouraï par contre mais laissez-moi rêver…).
Satoh Takeru ou l'un des Japonais de ma vie...
Cependant, j’ai été élevée dans un clan, entourée, dorlotée, protégée, aimée et aimante... De ce fait, il n'y a pas un putain de jour où ce clan ne me manque pas (les gars, prenez des billets d'avion plus souvent sérieux). Cette sensation d'appartenir à un groupe, je ne la retrouve absolument pas au Japon et les jours comme mon anniversaire c’est moins supportable que d’autres (rassurez-vous j'ai tout donné au karaoke pour oublier mon chagrin, au grand désespoir de Monsieur K et de ses oreilles).
Alors non, ceci n’est pas un article de dépression, je l’aime ma vie au Japon. Je n'ai absolument aucun regret d'avoir posé mes valises ici et de consacrer à ce merveilleux pays une partie de ma vie. Seulement les relations ici sont différentes, en tout cas pour ma part (pas de généralisation bien sûr).
De plus, tout va beaucoup mieux niveau solitude depuis que j’ai rencontré mon Hiroshima Boy, à savoir Monsieur K, Ken de son joli prénom.
L'autre Ken de ma vie, Watanabe-sama...
J’ai enfin retrouvé cette sensation d’exister et d’être importante pour quelqu’un au quotidien. I don't walk alone anymore (Tarja si tu m'entends).
Mon autre bouée de secours c'est ma super coloc! Beaucoup de choses nous opposent et pourtant nous avons choisi de partager un petit nid de France! Sans elle les moments de déprime seraient vraiment, mais vraiment déprimants!
Néanmoins le manque des personnes laissées en France est grand, très grand. D'autant plus que vivre à l'étranger signifie également ne pas être là à tous les évènements marquants de la vie de nos proches : naissances, mariages, anniversaires, enterrements... Même si on en a conscience quand on fait ses petites valises et qu'on prend l'avion, je ne le cache pas, je prends un coup au moral à chaque fois. Cet été par exemple je loupe encore un mariage... Je suis désolée les cousins! Je n'étais pas là pour la naissance de ma nièce et de mon neveu également... Par chance j'ai des proches compréhensifs.
Heureusement que les apéros skype existent (j'ai un clan qui picole)! C'est la base tout simplement pour garder des petits moments avec ses proches et oublier l'espace d'une heure la distance. Cela même si quand le skype se termine il nous reste une boule au ventre.

Sans compter le papa qui appelle tous les jours (mon héro) et la maman qui envoie des colis tous les 3 mois (c'est la meilleure : elle m'envoie du pâté). Et puis enfin, ce blog est aussi un superbe projet pour rester proche de mon petit frère d'amour malgré tous les pays qui nous séparent.
Voilà, j'espère ne pas vous avoir trop déprimés, promis un autre article suivra avec les merveilleuses rencontres que l'on fait aussi quand on décide de tout plaquer et de vivre un rêve un peu fou.
Comments